Dames, Damoiselles, Sieurs et Damoiseaux,
20 octobre 2018.
Je suis trèèès en retard dans mon compte-rendu, mais je tenais tout de même à le rédiger, pour ne pas oublier cette journée, sans doute une des plus aventureuses de mon voyage (même si je ne suis pas partie bien loin… 😉 ).
Mon itinéraire : balade le long de la Coastal Walk, de Bronte à Bondi à l’aller, puis de Bondi jusqu’à Clovelly.
Martine, mon hôtesse du moment, m’a déposée vers 11h45 sur la plage de Bronte, où j’ai pris mon déjeuner.
J’ai ensuite démarré ma balade, et, arrivant aux abords de Tamara Beach, ai admiré les premières œuvres de l’exposition «Sculpture by the sea», qui se tient en ce moment le long de la côte. Je n’ai pas pu résister à l’envie de tremper mes pieds dans l’eau, et me suis même laissé surprendre par une vague un peu plus haute que les autres ^^
J’ai continué en longeant la mer au plus près, c’est-à-dire en grimpant sur les rochers au lieu de suivre le chemin établi 😉
J’ai fini par rejoindre le chemin, déjà parce que les rochers se raréfiaient, et aussi parce que prendre un peu de hauteur m’a permis d’avoir une vue imprenable sur la mer et d’observer, par la même occasion, les sculptures suivantes ! J’ai grimpé en haut d’une grande butte, qui correspondait au cœur de l’exposition.
Puis j’ai rejoint la plage de Bondi, non sans m’accorder de nombreuses pauses-photos !
À Bondi, je me suis à nouveau trempé les pieds, puis j’ai traversé toute la plage, et ai commencé à marcher sur les rochers. Rien de très aventureux jusque-là, devez-vous penser. «Comment ? vous apprêtez-vous peut-être même à protester. Mais comment ose-t-elle parler d’aventure alors qu’elle s’est simplement promenée le long de la côte ?». Mais patience, patience, vous répondrai-je. L’aventure commence bientôt 😉
Je me suis découvert des talents d’équilibriste et d’escaladeuse lors de mon escapade au cœur des gros rochers. Magnifique vue sur les vagues qui se fracassent contre la pierre et l’écume qui y moutonne.
La batterie de mon téléphone est alors passée sous la terrible barre des 15%, et cette menaçante petite icône rouge m’a fait lever le pied sur les photos. Mais j’ai quand même tenu à faire mes adieux à la plage de Bondi…
Dans un premier temps, je me suis mis en tête de redescendre à pied jusqu’à Maroubra, où je logeais. En effet, je voulais profiter jusqu’au bout de la belle balade le long de la côte. J’ai sacrifié quelques uns de mes précieux pourcents à mon GPS, pour me faire une idée du chemin à emprunter. Le ciel a commencé à s’obscurcir, et je me suis tout doucement mise à douter de l’intelligence de mon projet… (et comme je suis incorrigible, j’ai continué à prendre quelques photos, malgré ma batterie qui commençait à sérieusement s’affoler).
Pile au moment où je passais devant un immense cimetière, le ciel s’est mis à gronder, et des éclairs ont déchiré les nuages. Je ne pense pas me trahir en écrivant que j’ai connu situation plus rassurante et agréable 😉 J’ai commencé à me dire qu’il serait bon que je saute dans un bus. Suppliant mon portable agonisant de me rendre un dernier service, j’ai consulté les itinéraires possibles. Mais le temps que j’atteigne le bon bus, la pluie s’était mise à tomber, et j’étais bien mouillée.
J’ai rapidement dû descendre pour prendre ensuite un second bus. Mais en consultant les horaires, j’ai constaté que je devais attendre près d’une demi-heure… sous la pluie qui commençait à devenir vraiment forte. Pas d’abri à l’arrêt de bus, bonheur total. J’ai donc décidé de courir jusqu’au prochain arrêt, espérant pouvoir me mettre à couvert. Le temps que je descende une partie de la rue, j’étais trempée à travers l’imper !
J’ai finalement trouvé un abri où attendre, et ma batterie est tombée à 1%. J’ai rapidement envoyé un SMS à Martine pour la tenir au courant de ma situation et ai attendu, blottie dans un coin, pour me protéger autant que possible de la pluie que le vent projetait jusque sous l’abri. Heureusement pour moi, Martine m’a presque immédiatement répondu, et m’a dit où descendre (je ne pouvais décemment plus demander conseil à mon GPS, il ne s’en serait pas remis, le pauvre ! 😉 ).
Est alors arrivé – miracle ! – un illustre inconnu, français, en compagnie de qui j’ai attendu le bus. Il m’a suggéré de noter quelque part le numéro de Martine tant que mon portable respirait toujours (même si la batterie était à présent à 0%…), et m’a dit que je pourrais utiliser son portable en cas de besoin. Quand le bus est arrivé, nous nous sommes engouffrés dedans, dégoulinant au passage sur les sièges.
Comble de la chance, l’illustre inconnu descendait seulement un arrêt avant moi, et a donc pu me servir de repère 😉 À l’arrêt, j’ai attendu Martine qui est venue me chercher en voiture. Et je tiens à saluer la vaillance de mon portable, dont la batterie a oscillé entre 0% et 1% pendant près d’une demi-heure ! Il s’est finalement éteint sur le trajet.
Ce jour-là, Tom, le fils de Martine, fêtait son anniversaire avec ses copains… que j’avais tous rencontrés au Lycée Condorcet, car je suis intervenue deux fois dans leur classe ! Quand j’ai poussé la porte, encore complètement trempée, des gouttes tombant de mes cheveux, mes baskets faisant «splitch splatch» à chaque pas, j’ai été chaleureusement accueillie par une horde de petits coquins !
Une bonne douche, suivie de la raclette et les muffins d’anniversaire de Tom m’ont bien réchauffée ^^
Le lendemain matin, mes baskets et mes habits étaient encore à tordre…
Mon récit touche maintenant à sa fin. Alors, me concédez-vous le terme d’«aventure» (même si, je l’avoue, sans la pluie battante, cette histoire n’aurait pas eu grand chose de spécial…) ?
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