Deuxième extrait – Le Maître des Mondes

Dames, Damoiselles, Sieurs et Damoiseaux,

Le Maître des Mondes paraîtra le 4 novembre 2019 ! Cela signifie qu’à partir de cette date, vous pourrez le commander sur le site de RroyzZ Éditions, ou bien le faire commander par n’importe quelle bonne librairie. Je frétille d’impatience à l’idée de tenir ce dernier tome dans mes mains, et ai également extrêmement hâte de découvrir vos avis quant au dénouement

Je profite de cette annonce pour publier un deuxième extrait du roman (vous pouvez en retrouver un premier ICI). Bonne lecture !

Jill, à moitié dissimulée derrière un pan de rideau, regardait par la fenêtre. L’appartement était calme. Il était encore tôt. Une partie de ses amies avait déjà rejoint le restaurant. Les autres se reposaient dans les chambres, après avoir passé la nuit à veiller. La jeune femme n’avait plus mis les pieds à l’extérieur depuis plusieurs mois, à part lors de ses brèves rencontres avec Mayklik, durant lesquelles elle devait prendre moult précautions. Comme elle rêvait de fouler à nouveau les pavés, de s’asseoir dans l’herbe, ou encore de s’adosser à un arbre ! Des plaisirs simples, qui lui rappelaient le bon temps.

Sa vie dans le Monde d’en Bas n’avait jamais été facile. Mais durant plusieurs années, elle était parvenue à se sentir libre, malgré les menaces qui pesaient sur elle. En revanche, depuis que Vrisac avait fait brûler la Maison des Résistants, les cachots de la forteresse s’étaient d’une certaine manière étendus à tout l’Ééklam.

Quentin arriva derrière elle et l’enlaça, nichant sa tête sur son épaule, déposant un baiser dans son cou.

— Tu verras, lui dit-il, un jour, l’extérieur sera à nous, le monde entier sera à nous, car nous serons libres. Et nous courrons tout notre saoul, et nous voyagerons, et aucune frontière de nous arrêtera. Il n’y aura pas de prison au bout du chemin, juste la liberté, encore plus de liberté.

Jill sourit.

— C’est beau, ce que tu dis. J’aimerais tant que ce soit vrai.

Quentin la força à se retourner, et la regarda dans les yeux.

— Vrisac va perdre, et nous allons gagner. Et quand ce sera fini, ce que je viens de décrire deviendra réel. Je t’emmènerai faire un tour du monde, si tu veux ! Sans tapis téléporteur, juste en marchant. On foulera tous les sols, en se souvenant qu’ils auraient pu appartenir à Vrisac mais que tel n’est pas le cas.

Cette fois-ci, la jeune femme rit.

— Quoi ? demanda Quentin, faussement vexé. Tu ne me crois pas. Un tour du monde, je m’y engage ! On ira partout où tu voudras.

Jill le serra dans ses bras.

— Je t’aime.

— Moi aussi.