Dames, Damoiselles, Sieurs et Damoiseaux,
Je suis intervenue le jeudi 6 décembre au Lycée La Bourdonnais de Curepipe. Dans la matinée, j’ai animé deux ateliers d’écriture, avec des classes de 5e et 4e. Vous trouverez ci-dessous les productions des élèves !
Inventer une légende (classe de 5e)
Le sujet :
- Œuvre de référence : Le Mystère de la Tour aux puces
- Par groupes de trois ou quatre
C’était la nuit du 17 avril 1983. Bertrand François, le nouveau servant, nettoyait les couloirs du château, quand il tomba sur une pièce inconnue. Curieux comme il était, il se gratta la barbe, et les puces qui se trouvaient dans sa barbe tombèrent et pénétrèrent dans la tour. La porte était fermée à clef, mais Bertrand réussit à l’ouvrir avec violence. Il entra dans la pièce et il le regretta sur le coup. Il découvrit les puces qui lui sautèrent dessus. Il essaya de sortir, mais impossible de trouver une sortie ! Il était pris au piège ! Les puces le dévorèrent sans laisser une goutte de sang ; il ne resta que sa carcasse. Les puces restèrent alors à jamais dans cette tour secrète.
Lors de l’épidémie de la peste en 1510, les puces infectées par la maladie avaient envahi Thionville par milliers. De nombreuses personnes avaient été atteintes par l’épidémie, plus de la moitié avait péri… Pendant ce moment, les rats et les puces pullulaient à Thionville.
La tour servait à stocker les malades et les animaux infectés. Aujourd’hui, la tour est devenue un mémorial en hommage aux personnes mortes de la « pestes aux puces ».
La quatrième légende se passe à une époque où beaucoup de personnes mourraient de maladies. Thionville était le parfait endroit pour regrouper les cadavres, car cet endroit n’était pas connu de tous. Cette ville était comme un trou perdu. La seule caractéristique de ce désert inconnu était sa tour : une belle tour intacte qui était presque comme neuve.
Après de très longues années, la puanteur qui se dégageait des cadavres a attiré des puces. Il y en avait de partout, des milliers et des milliers de puces infestaient Thionville. Après avoir dévoré presque toute la totalité des corps, elles se sont réfugiées dans la tour. Depuis ce jour, on l’appelle la Tour aux puces.
Il était une fois une belle tour habitée par une jeune princesse nommée Raiponce. Elle vivait avec un crocodile qui avait énormément de poils et bien sûr, qui dit « poils » dit « puces ». Raiponce l’aimait vraiment beaucoup ; c’est pourquoi elle dormait avec lui. Ce crocodile était également très aimé des gens de la ville. Ils l’avaient tous un peu adopté, mais il dormait toujours chez Raiponce. La bête s’appelait « Lacoste ».
Un jour comme un autre, Raiponce eut la tête qui la démangeait, mais elle ne se doutait de rien. Son chéri, nommé Kevin, répétait à tout moment : « Va chez le coiffeur ! ». Mais il avait beau le lui dire, elle s’en moquait totalement.
Un moment, elle sortit de chez elle et rencontra une coiffeuse dans un marché. La coiffeuse dévisagea ses cheveux et lui dit : « Raiponce, vérifie ces longs cheveux. D’après moi, Lacoste t’a donné tout plein de puces ! ». La princesse rentra chez elle, déçue de ne pas avoir fait confiance à Kevin. La coiffeuse arriva alors avec une immense cisaille. Elle arriva à couper les longs cheveux, mais toutes les puces sautèrent dans la tour, qui fut infestée.
La tour s’appelle la Tour aux puces, à cause d’un monstre qui y vivait. Il ressemblait à une femme. Il avait des cheveux longs et des yeux qui changeaient tout le temps ! Il était grand et pesait environ 70kg. Ce monstre dévorait des puces, qui dégageaient une odeur nauséabonde. Les puces dévoraient les habitants de la ville, si bien que les habitants avaient peur de sortir la nuit et n’avaient presque plus à manger !
Tous les humains et les animaux se grattaient. Les puces, elles, se propageaient dans tous le pays sans laisser une miette derrière elles : elles finirent même par tuer tout le monde.
Il y avait tellement de chiens dans le quartier qu’ils se grattaient à cause des puces. Les puces se rendaient partout dans la tour. Quand les gens passaient devant la tour, les puces en sortaient pour les piquer, et les gens changeaient alors de personnalité. Un jour, un vieux monsieur passa devant la tour et la baptisa la « Tour aux puces ».
Rédiger une scène de bataille (classe de 4e)
Le sujet :
- Œuvre de référence : Le Monde d’en Bas, tome 3 : L’espion de Vrisac
- Par groupes de quatre
Quatre Zaquaxys sortirent subitement leurs armes et d’un même mouvement brandirent leurs sabres vers les trois Résistants. Kenza manipula mentalement un des Zaquaxys et en fit son parti en lui ordonnant d’attaquer les siens. Échangeant coups d’épée, attaquant puis paradant, ils se livraient à un combat sans merci. La bataille entre Résistants et Zaquaxys dura une éternité, les uns valaient les autres, mais les Résistants commençaient à se faire dominer.
Soudain, un Zaquaxy, fou de rage de voir son allié manipulé comme une marionnette, se jeta sur Kenza, sortit une arme de nulle part et la tua du bout de sa lame. Katell, prise d’une rage meurtrière, prit le contrôle de l’armure du soldat (celui qui avait tué sa sœur) et la contracta jusqu’à faire exploser le personnage à l’intérieur.
Ninalya, affligée par la mort de son amie, fixa de son regard foudroyant mais enjôleur une de ces créatures et la manipula jusqu’à la renvoyer dans son monde. Les Résistants avaient repris le contrôle de la situation mais devaient supporter la mort de Kenza.
Il restait maintenant un seul Zaquaxy, et elles avaient bien l’intention de le tuer à deux : Ninalya créa soudain d’immenses stalagmites de glace pendant que Katell les fit violemment transpercer le corps du dernier Zaquaxy.
Les Résistants avaient peut-être gagné la bataille, mais ils avaient aussi perdu une personne qui leur était chère.
La bataille commença avec un sort lancé par Samu, le jeune homme intrépide et effronté. Après un moment de doute, il dit à Ninalya et aux jumelles Katell et Kenza d’attaquer avec lui. À eux quatre, ils lancèrent un sort si puissant qu’il mit K.O. la moitié des soixante soldats du général Diogrr Réva.
David se sentait inutile. Il décida de lancer un sort paralysant, mais comme il était maladroit, c’est Ninalya qu’il paralysa.
Les Zaquaxys profitèrent de ce moment pour lancer un sort qui mit K.O. les Résistants. Mais dans un souffle, Ninalya, reprenant ses esprits après le sort envoyé par David, appela de l’aide grâce à une flèche, à laquelle était accroché un message, qui parvint au QG de la Résistance.
Alors que nos héros pensèrent que leur destin était perdu, les renforts arrivèrent et aidèrent les héros en difficulté. Ainsi, ils reprirent des forces et gagnèrent la bataille.
Mélanilène, Aurélie, Samu, Laura et leurs amis sont entourés d’une trentaine de Zaquaxys. Ils savent que les Zaquaxys sont beaucoup trop nombreux.
— Ils sont trop nombreux, partons ! crie Aurélie en ouvrant un portail de téléportation.
Tous sautent à l’intérieur – enfin presque.
— Non ! Nous pouvons combattre ! réplique Jill, mais trop tard, car il ne reste plus que Quentin et Riza.
Les Zaquaxys essaient de poursuivre les Résistants en plongeant dans le portail, mais dès qu’ils entrent dans le portail, ils se désintègrent. Il ne reste heureusement qu’une vingtaine de Zaquaxys qui sautent sur Jill et ses amis. Les Zaquaxys ont des épées magiques, mais les Résistants ont leurs pouvoirs !
Jill, Riza et Quentin sont dos à dos. Riza donne des coups de poing en lançant le sort de la super puissance pour réduire ses ennemis en bouillie. Quentin a la télékinésie, et lance les Zaquaxys dans les airs.
Les Zaquaxys réussissent à retomber sur leurs pieds, et commencent enfin à montrer leur puissance en repoussant leurs sorts grâce à leurs épées magiques. Jill sort de sa sacoche une boule magique explosive et la lance sur les Zaquaxys. Au moins huit Zaquaxys meurent de cette façon, mais les autres se fâchent et les poussent à terre.
Soudain, David apparaît, mais il se fait tout de suite capturer. Tout à coup, la terre tremble : Diogrr Réva sort de la terre et tape deux fois dans ses mains. Alors, des branches sortent de nulle part et attrapent les Résistants, qui ne peuvent plus bouger. Diogrr Réva ricane et dit :
— Maintenant, vous ne pouvez plus rien ! Rendez-vous !
Jill, Quentin et Riza parviennent tout de même à se téléporter hors de cette situation, mais ne remarquent pas que David est encore là, assommé par terre.
Lorsque Jill lança le premier sort, David prit peur et s’enfuit. Mais tout à coup, il s’arrêta net, se retourna, et courut sauver ses amis sans hésitations.
Lorsqu’il revint, Jill et Riza avaient fini de combattre les trois soldats de Diogrr Réva. En reprenant son souffle, David dit au chef : « Tu es fait comme un rat, nous sommes trois contre un ! Rends-toi ! ».
À ce moment-là, Diogrr Réva fit apparaître un bâton magique et cogna le sol avec. Le sol se mit à trembler et soudain… une trentaine de Zaquaxys sortirent du sol et encerclèrent les Résistants.
David, toujours fidèle à ses amis, dit à Jill et Riza, qui étaient grièvement blessées : « Vite ! Au Pays des Remèdes ! ». Jill et Riza prirent des remèdes et Jill dit : « Teleportus forêt du foria » ; les deux se téléportèrent pour sauver David.
Une fois retournées sur le lieu du combat, Jill, plus déterminée que jamais, se transforma en loup-garou, pendant que Riza fit diversion. Jill alla sauver David.
On ne saura jamais ce que devinrent les Zaquaxys : peut-être une autre bataille en vue !
Au bout de quelques minutes, le combat était déjà très mouvementé, des armes volaient de partout. Ninalya prit les devant du combat et s’attaqua à deux des neuf Zaquaxys. Elle croisa le regard d’un des deux Zaquaxys et celui-ci, ne connaissant pas ses pouvoirs, continua de la regarder. Il détourna son regard, mais c’était trop tard car Ninalya l’avait déjà convaincu de se suicider.
Riza, qui s’était mise à l’écart, arracha une des portières du carrosse qui était garé au coin de la place. Elle courut le plus vite possible pour rejoindre ses amis les Résistants. Elle assomma trois Zaquaxys qui tombèrent au sol et les tua avec leurs propres armes.
Deux Zaquaxys arrachèrent les deux jambes de Quentin. Ninalya et Riza lui vinrent en aide pour lui faire boire son sang et faire ainsi en sorte que ses membres repoussent. C’était en effet le pouvoir de Quentin.
Pour les Résistants, tout allait bien, il ne leur restait que quelques Zaquaxys à tuer. Avec tout le bruit qu’ils firent, les habitants du village arrivèrent et les aidèrent à tuer les derniers survivants. C’est ainsi que se termina le combat.
Ninalya et Jill sortirent leurs arcs tandis que Quentin était à l’arrière, sans vraiment comprendre ce qu’il se passait. Les arbres de couleur multicolore avaient disparu : ils s’étaient transformés en d’horribles arbres gris et du brouillard était apparu. Pris de panique, Quentin se sauva, laissant Jill et Ninalya en plan.
— Que va-t-on faire ? Ils sont trop puissants, c’est peine perdue !
— Non, rien n’est impossible si on s’y met vraiment, Jill.
Les élèves avaient de très bonnes idées (ils avaient notamment prévu de conférer aux cheveux de Ninalya des pouvoirs), malheureusement, ils n’ont pas eu le temps d’aller au bout de leur texte…
J’espère que ces textes vous ont plu ! Je souhaite remercier une nouvelle fois les élèves du Lycée La Bourdonnais pour leur investissement, cela a été un véritable plaisir de travailler avec eux.
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