Dames, Damoiselles, Sieurs et Damoiseaux,

Je suis intervenue hier, mardi 13 juin 2017, à la Mission Locale de Sarreguemines, dans le cadre du projet «Maux d’Écrits et Regard sur les métiers» (dont vous trouverez le descriptif ci-contre).

J’ai parlé de mon parcours à de sympathiques jeunes gens (venus très, trèèès nombreux, ils pourront en témoigner ! 😉 ), et leur ai présenté ce que j’écrivais. J’ai ensuite animé un atelier d’écriture, testant pour la première fois un nouveau sujet (je ne me voyais en effet pas leur proposer de rédiger des descriptions de personnages, comme j’ai l’habitude de le faire avec les élèves de primaire et les collégiens 😉 ).

Je remercie de tout cœur Laura et Annick pour leur invitation, ainsi que Flavie, Philippe et Mika, qui ont eu la gentillesse de se déplacer, et qui m’ont prêté toute leur attention.

Zoom sur l’atelier d’écriture

Attention spoilers ! Le sujet portant sur un chapitre de L’espion de Vrisac (troisième tome du Monde d’en Bas), il se peut que vous soyez victime de dévoilements de l’intrigue, si vous n’êtes pas rendus aussi loin dans ma saga… 😉

Le but de l’atelier était de rédiger une scène de bataille : Jill et ses amis contre le chef zaquaxy Diogrr Réva et ses soldats. Ce passage fait suite au chapitre 16 de L’espion de Vrisac, quand les Résistants, se baladant tranquillement, lanternes à la main, pour la fête du Monde Obscur, se font encercler par une escouade des partisans du Mage Noir.

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Extrait du chapitre 16 : le sujet de l’atelier consistait donc à en écrire la suite.

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Mon power point de présentation des personnages impliqués dans le combat

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Je vous laisse à présent découvrir les textes de Philippe et Mika. Bonne lecture !

Les soldats de Diogrr Réva encerclèrent sur-le-champ le groupe de Jill. Diogrr Réva dit, sur un ton sarcastique :

— Vous savez, il est encore temps d’abandonner, tant que vous le pouvez…

Les soldats étaient armés d’épées empoisonnées et de boucliers. Pour toute réponse à Diogrr Réva, Riza s’avança vers l’un des soldats. Le soldat essaya de lui donner un coup d’épée, mais il ne brassa que de l’air. Grâce à son agilité, Riza n’avait éprouvé aucun mal à esquiver l’attaque, et, aussi rapide que l’éclair, elle assena un coup au visage du soldat qui n’eut pas le temps de se protéger.

Les autres soldats furent surpris. Effectivement, ces petits n’étaient pas aussi fragiles qu’ils n’en avaient l’air. Mais, ne se laissant pas décourager, les soldats les attaquèrent de tous les côtés.

Riza continua à se battre comme une enragée, mais ce n’était pas suffisant pour faire tomber les soldats. Au contraire, Jill et ses amis n’avaient plus aucun espoir face à ces adversaires armés jusqu’aux dents.

Mais c’est à cet instant que les jumelles Katell et Kenza chantonnèrent un chant de désarmement. Les épées et boucliers s’envolèrent dans tous les sens, et les soldats désemparés se mirent à essayer de les attraper dans les airs, en vain. Cela causa leur perte.

Depuis le début de la bataille, Quentin, le petit-ami de Jill, concentrait ses forces magiques, et c’est au moment où les soldats furent désarmés qu’il en profita pour libérer sa magie. Le sol se mit à engloutir les soldats. Ils crièrent de désarroi, mais trop tard ! Leur tête disparaissait déjà, ensevelie par la terre.

Le chef, Diogrr Réva, entra dans une colère noire, et leur dit :

— La mascarade est finie ! Je vais vous tuer moi-même !

À ce moment-là, une énorme bourrasque de vent se leva, le ciel devint noir, la foudre se mit à taper et le tonnerre à gronder. Des éclairs tournèrent autour du grand chef Diogrr Réva, il mit ses mains en avant, et les éclairs volèrent en direction du groupe d’amis. Ninalya, n’ayant pas eu le temps de se jeter au sol, fut frappée par la foudre, ce qui la projeta contre le mur derrière elle. Mais ne s’avouant pas vaincue, elle se releva et dit haut et fort :

— C’est tout ce que tu as, misérable Diogrr Réva ? C’est pas comme ça que tu me tueras, même ma grand-mère frappe plus fort que ça, et…

Mais d’un seul coup, Ninalya s’écroula. Le chef se mit à rire de façon diabolique, et leur dit :

— Vous avez vraiment cru que mes attaques étaient destinées à vous tuer ? Oh non ! Ma foudre ne fait que vous paralyser, ainsi je pourrai vous emporter au palais et vous torturer. Cela sera bien plus marrant !

Jill, ayant très peur du palais, chercha désespérément un moyen de s’enfuir avec tous ses amis, mais ne trouva aucune solution. Elle n’en pouvait plus de voir ses amis souffrir et mourir de peur. C’est à cet instant qu’une idée lui vint. Elle se rappela avoir lu une fois dans un livre de magie un sort pouvant enfermer une personne dans une boule d’énergie, à l’autre bout de l’univers. Donc elle tenta de se rappeler cette formule. Elle savait qu’il fallait une force colossale pour jeter un sort, mais elle décida de le tenter quand même. Elle commença donc à chantonner.

Le chef Diogrr Réva, sentant une grande énergie s’amasser autour d’elle, tenta de lui jeter des éclairs, mais une lumière protectrice s’était dressée sur son chemin. Eh oui ! Une personne jetant ce sort est protégée pendant quelques temps par une force magnétique.

Jill lui dit :

— Je sais que ce sort ne vous tuera pas, mon cher Diogrr Réva, mais il nous laissera le temps de devenir plus puissants, et à ce moment-là, on vous achèvera !

Sur ces paroles, le chef fut projeté à l’autre bout de l’univers.

Jill et ses amis éclatèrent de joie, mais Jill leur rappela qu’ils avaient gagné une bataille mais pas la guerre.

Philippe

C’est alors que Jill, qui observait attentivement les moindres faits et gestes de Diogrr Réva depuis les plusieurs minutes qui composaient la conversation entre les deux camps et cette tentative diplomatique fébrile qu’elle savait vaine, le vit préparer un deuxième geste de son bras droit, plus discret cette fois.

C’est là qu’elle comprit que ceci ne pouvait être qu’un simple ordre de mouvement de troupes. Elle s’exclama aussitôt :

— Attention, Samu, écarte-toi !

Samu se trouvait comme à son habitude au cœur du danger, en face du plus gros des troupes de Diogrr Réva ainsi que de lui-même, même s’il avait pris soin de prendre ses distances vis-à-vis de toute possibilité d’agression via les moyens d’armements physiques dont disposaient les troupes des partisans d’Amor Vrisac. Il ne pouvait se douter que pour la première fois, c’est par la voie magique que ces derniers avaient décidé de lancer les hostilités envers notre troupe de jeunes mages.

Jill, qui continuait à fixer Diogrr Réva après avoir mis en garde son compagnon Samu, put brièvement observer dans sa main levée le début de la formation d’un sort de Chaînes d’Éclairs. Elle savait qu’il n’y avait pas de possibilité d’esquive pour son ami. Bien trop encerclé par des troupes ennemies, ça y était, il était condamné…

Soudain, elle put voir le sort se résorber, Diogrr Réva avait basculé en arrière.

— Surprise, vieux Foucheton ! s’écrièrent Katell et Kenza, les deux jumelles, qui venaient d’effectuer un violent tacle synchronisé dont elles ont le secret sur le chef des troupes zaquaxyes.

En effet, à la surprise de tous, elles étaient parvenues à se glisser derrière lui sans se faire repérer par aucun de ses subordonnés, faisant là une magnifique utilisation de leur sort de camouflage de proximité, et sauvant ainsi leur camarade d’une blessure grave, si ce n’est de la mort, ainsi qu’elles-mêmes et les autres personnes les entourant, qui étaient elles aussi dans la ligne de mire de ce sort très instable et particulièrement efficace sur les foules resserrées, typique d’une utilisation militaire de forces magiques, peu surprenante de la part du capitaine Diogrr Réva et diamétralement opposée à la philosophie de la magie que partageaient nos camarades.

C’est ainsi que s’enchaîna la bataille, qui permit à nos amis de s’émanciper du contrôle zaquaxy, et au cours de laquelle nombre périrent ou furent blessés, dont en premier lieu les troupes zaquaxyes, sur lesquelles s’effectua le rebond du sort de Chaînes d’Éclairs !

Mika

J’ai passé une excellente après-midi à la Mission Locale de Sarreguemines, et ai pu expérimenter un nouvel atelier d’écriture, pour mon plus grand plaisir ! 😉

J’en profite pour vous donner rendez-vous ce week-end (17 et 18 juin) au musée de la Tour aux puces de Thionville, où je dédicacerai mon polar Le mystère de la Tour aux puces dans le cadre des journées de l’archéologie.