Dames, Damoiselles, Sieurs et Damoiselles,
J’ai assisté hier au spectacle réalisé dans le cadre du Prix Littérature et Musique Carrefour-Pierné 2018, et il faut absolument que je vous raconte ça ! 😉
Le Prix Littérature et Musique Carrefour-Pierné
«Attends, Héloïse ! Attends ! » vous entends-je déjà vous affoler. «Le Prix Littérature et Musique, c’est quoi déjà ?». Pas de panique ! Ma bonté étant sans limite (si, si, puisque je vous le dis ^^), je vais vous rafraîchir la mémoire.
Tout est né d’un partenariat entre l’association Carrefour, le Conservatoire Gabriel Pierné de Metz et les Éditions Souffle Court. Et la petite histoire s’est poursuivie avec un concours de nouvelle, ouvert aux auteurs de moins de 30 ans. Sujet libre, mais quelques contraintes se sont tout de même invitées dans la danse. Le but de l’appel à texte était donc d’écrire une nouvelle inspirée d’un morceau de musique (non chanté) et faisant intervenir un personnage nommé Gabriel (hommage au compositeur).
Chaque année, une vingtaine de texte est sélectionnée pour former un petit recueil, publié (tatatam surprise !) aux Éditions Souffle Court. Les nouvelles sont transmises à un jury, composé en majeure partie de jeunes résidents de l’association Carrefour, qui va désigner un lauréat (et éventuellement deux mentions spéciales).
Et ça ne s’arrête pas là ! Le recueil atterrit ensuite entre les mains des élèves du Conservatoire de Metz, qui vont mettre en scène, sous la houlette de leurs professeurs (et en particulier de Joël Fosse), les nouvelles. Danse, théâtre, lecture, tout est permis !
Le spectacle est également l’occasion de présenter l’autre pendant du Prix Carrefour-Pierné : le prix de composition musicale, ouvert aux élèves des conservatoires de Strasbourg, Metz, Nancy et Reims. Les compositeurs doivent noircir leur partition en s’inspirant de la nouvelle lauréate de l’année passée.
Beaucoup d’allers-retours, entre littérature et musique, entre une édition et la suivante, entre les nombreux acteurs de ce prix, mais j’espère que mes explications sont tout de même relativement claires ! ^^
Le recueil 2018 : Orage
J’ai eu la chance de participer aux trois éditions du Prix Carrefour-Pierné. En 2015, c’est ma nouvelle «Une dernière danse ?» qui s’est trouvé une place dans Une nuit avec Baker. En 2016, j’ai assombri Tel le phénix (a priori porteur d’espoir 😉 ) de ma nouvelle «Une vie». Et cette année, «Libera Me Domine» s’est glissée entre les pages de Orage.
Le recueil est paru en décembre 2018 ; je lui avais alors consacré un article que vous pouvez retrouver ICI !
Et ce sont donc les nouvelles de Orage qui ont inspiré le spectacle auquel j’ai assisté hier.
17 mars : le spectacle
On arrive donc au récit de cette formidable journée que je me devais de vous raconter. Quelques surprises, plein de belles rencontres, beaucoup de musique, autant de théâtre, un peu de danse, de la nourriture à l’infini (voire plus encore)… Je rembobine tout !
Rendez-vous le matin dans les locaux de l’association Carrefour. J’ai eu le plaisir d’y retrouver Juliette et Jocelyn, des vétérans du Prix, comme moi, et de faire la connaissance des autres auteurs et autrices venus en nombre cette année. Nous avons ensuite bravé la pluie, tous ensemble, pour rejoindre le Conservatoire. Joël Fosse et quelques uns de ses élèves nous y attendaient.
Ces dernières semaines, ils avaient travaillé sur la mise en scène approfondie de six nouvelles du recueil, les ateliers du matin consistaient donc à adapter les autres de manière express. Top chrono : nous avions deux heures ! Nous avons formé des binômes auteur-comédien, avons remué nos méninges, puis avons mis bout à bout les différentes scénettes pour construire un medley. Et c’est ainsi que je me suis retrouvée à participer au spectacle !
Pendant les répétitions/tests/improvisations/expérimentations… Merci à Juliette pour la photo !
Un resto messin s’est ensuite fait envahir par une horde d’auteurs affamés et débiteurs de n’importe-quoiries (vous en trouverez un échantillon ci-dessous).
À 14h débutait la finale du prix de composition musicale, et nous avions l’intention d’y assister. Mais comme à 13h30, nous attentions encore nos plats, nous avons revu notre planning initial…
Et puis l’heure du spectacle a sonné. Nous avons tout d’abord présenté notre fameux medley, puis les auteurs (dont moi 😉 ) ont rejoint le public pour la deuxième partie : l’adaptation travaillée des six nouvelles choisies par les élèves du Conservatoire. C’est chaque année un immense plaisir de voir les mots prendre vie sous ses yeux, on pose sur les nouvelles un regard différent, les comédiens suggèrent leur propre interprétation, et l’on se laisse convaincre.
Une belle brochette d’auteurs et autrices : Samantha Mulot, Maximilien Petit, Élise Garel, Philippe Vieille (monsieur l’éditeur), Juliette Baron, moi-même (tiens, tiens, vous ne vous en seriez pas douté), Jocelyn Haumesser, Laure Bouglé, Victoria Ratto, Flavien Gache et A. Prétot
Le spectacle terminé, nous avons rejoint le Musée de la Cour d’Or pour un cocktail. Je n’y ai, je l’avoue, mangé qu’un macaron 😉 Par contre, j’ai récolté les dédicaces dans mon exemplaire de Orage et j’ai bien profité de ces derniers instants au milieu des autres auteurs, que j’espère sincèrement retrouver dans deux ans, pour la prochaine édition du Prix Carrefour-Pierné !
Je suis rentrée chez moi à 21h, en pensant qu’il était minuit, mais la fatigue n’est pas parvenue à effacer de mes lèvres le sourire ravi qui ne m’a pas quittée de la journée.
Je tiens à remercier Philippe Vieille qui nous a réunis, les élèves et professeurs du Conservatoire pour leur travail exceptionnel et mes collègues-amis auteurs, sans qui l’expérience n’aurait jamais été aussi belle !
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