Dames, Damoiselles, Sieurs et Damoiseaux,

Cette année, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreux élèves, en France et à l’étranger. Durant mes interventions scolaires, j’ai à plusieurs reprises animé des ateliers d’écriture divers et variés, avec des classes allant du CE2 à la 2nde. Ces dernières semaines, j’ai récolté à droite, à gauche, des textes écrits par les élèves lors de ces ateliers. Je suis très heureuse de les partager dans cet article !

Bonne lecture !

SOMMAIRE

Lycée français de la Nouvelle-Orléans :

De charmantes petites histoires pleines de zoupis, d’animaux et de magie inventées par des élèves de CM1 et CM2

Lycée franco allemand de Sarrebruck :

Des contes bilingues (qui alternent chapitres en français et chapitres en allemand) écrits par des groupes mêlant élèves francophones et élèves germanophones

Collège Adalbert de Bouzonville :

Des argumentaires selon la machiavélique logique zaquaxye rédigés par des élèves de 3e, dans le cadre de leur cours sur les régimes totalitaires et la propagande

Lycée Français de la Nouvelle-Orléans, États-Unis

Au Lycée Français de la Nouvelle-Orléans, les élèves ne sont pas, pour la grande majorité, francophones. Ils apprennent le français à l’école depuis plusieurs années, mais ce n’est pas leur langue maternelle. Cependant, l’incroyable imagination dont ils sont tous dotés a largement compensé leurs quelques difficultés en langue ^^

La classe de CM2 de Laurie

Le but de cet atelier était d’écrire un petit conte en suivant une trame que j’avais au préalable établie et en respectant des contraintes. J’ai fait tirer à chaque groupe trois à quatre cartes qui imposaient le personnage principal, son lieu d’habitation et la péripétie vécue.

Parfois, les combinaisons se sont révélées tout à fait surprenantes et improbables, mais les élèves s’en sont merveilleusement bien sortis !

Cartes tirées : hippopotame – château – sauver un poulpe

Il était une fois un hippopotame qui vivait dans un château. Il s’appelait Bob et il était très prétentieux. Un matin, il a décidé d’aller courir avec ses nouvelles Adidas : il voulait montrer ses chaussures à tout le monde ! Mais il ne savait pas que ses chaussures étaient magiques.
Il a mis ses nouveaux vêtements d’exercice et son eau de Cologne (au cas où il croiserait quelques femmes…). Il voulait courir sur le pont pour que les personnes sur les bateaux puissent le voir dans ses vêtements splendides.
Bob était très lourd, et quand il était au milieu du pont, il a entendu un « Craaaack ». Il a regardé autour de lui, puis… Plouf ! Il était dans l’eau : il était tombé à travers le pont ! Quand il a touché l’eau, ses Adidas ont commencé à le transformer. En quelques secondes, Bob était devenu une sirène ! Sa queue était rose et il pouvait respirer sous l’eau. Il a nagé un peu et a vu un poulpe dans un filet. Le poulpe essayait de s’échapper, mais le filet ne le laissait pas bouger.
« Aide-moi ! a crié le poulpe
— Qu’est-ce que tu vas me donner si je t’aide ? a demandé Bob.
— Je vais t’aider à trouver un trésor, a dit le poulpe.
— Alors je vais t’aider ».
Bob a commencé à dérouler le filet du poulpe.
« Merci ! a crié le poulpe.
— Alors, le trésor ?
— C’est par ici, dit le poulpe.
— C’est quoi ton prénom ? demanda Bob.
— Tina. Viens ici, le trésor est par ici ».
Tina a nagé jusqu’au rocher le plus proche.
« C’est ici que j’habite, a-t-elle dit. Je vais juste prendre ma bouteille d’eau ».
Après qu’elle a rempli sa bouteille d’eau, elle a nagé vers une forêt d’algues.
« Je pense que c’est là-bas ! » a dit Tina.
Un requin blanc a alors vu Bob. Il voulait le manger. Tina ne bougeait plus car elle avait très peur. Elle ne savait pas quoi faire. Au dernier moment, elle a crié :
« Requin, viens ici ! ».
Le requin a alors poursuivi Tina. Il a ensuite vu une otarie et a arrêté de chasser Tina. Bob et Tina se sont cachés dans la forêt d’algues. Ils ont continué à chercher le trésor en silence. Enfin, Bob a dit :
« Merci de d’avoir sauvé, Tina.
— Ce n’était rien » a-t-elle répondu.
Quand ils se sont remis à nager, Bob a continué à sourire à Tina. Une fois, il a même tenté de retenir sa main.
« Alors, il est où le trésor ? a demandé Bob.
— Le trésor, c’est notre amitié » a répondu Tina.
Alors ils ont commencé à rentrer à la maison de Bob. Quand ils sont arrivés au port, Tina a fait un bisou à Bob. Il lui a promis de lui rendre visite. Tina l’a aidé à être moins égoïste et prétentieux. Ils sont restés amis pour toujours.

Cartes tirées : bonhomme de neige – miroir – se perdre dans une grande ville

Introduction :
Il était une fois un bonhomme de neige qui s’appelait Bouton, avec son lapin de compagnie, Neige. Un jour, Bouton voulait aller au cinéma. Il vivait dans un miroir et n’était pas très malin. Il est sorti de son miroir et a commencé à explorer. Il a pris le miroir tout à gauche…

Chapitre 1 : Le Monde de l’Ennui
Bouton et Neige se promenaient dans un miroir et ils ont vu une fontaine qui n’avait pas marché depuis trente années. Bouton a demandé à une dame qu’il a vue :
« Madame, pourquoi la fontaine ne marche pas ? »
La dame s’est écriée :
« Parce que si la fontaine marchait, les enfants iraient jouer dedans !
— Ok, et pourquoi les enfants ne peuvent pas jouer ? s’est exclamé Bouton.
— Parce que nous sommes dans le Monde de l’Ennui, donc les enfants ne peuvent pas jouer ».
Le jour d’après, Bouton a vu beaucoup d’enfants. Il leur a dit :
« Bonjour les enfants. Comment ça va ?
— Horriblement, ont gémi les enfants.
— Pourquoi ? a questionné Bouton.
— Parce que nos parents ne nous laissent pas jouer ! » disent les enfants à Bouton.
Neige est alors tombé et a essayé de se relever. Bouton crie :
« Oh non ! Les enfants ne peuvent pas jouer ! »
Neige est encore tombé, et il a regardé Bouton. Il s’écrie :
« Je veux aller au cinéma, maintenant ! »
Mais Neige était un lapin, et il ne pouvait pas parler. Ainsi, il avait juste dit cela dans sa tête, donc Bouton ne voyait qu’un lapin qui faisait d’adorables gestes. Bouton, sans comprendre son lapin, a dit :
« Oh ! Tu es adorable ! Oui, tu as raison, on doit aller sauver les enfants ! ».
Le jour d’après, les parents ont vu leurs enfants jouer dans un parc, car Bouton avait installé un parc pendant la nuit.
Bouton et Neige ont ensuite trouvé une porte, et ils ont sauté dedans !

Chapitre 2 : Le Monde d’Internet
Après avoir quitté le Monde de l’Ennui, Bouton est entré dans un autre miroir avec Neige. Ils étaient certains que ce nouveau monde était celui où ils allaient trouver le cinéma parce que c’était le Monde d’Internet. Quand ils sont rentrés, ils ont vu des millions de sites Internet.
Le premier site était un qui parlait de la disparition des lapins. Bouton a rapidement fermé ce site-là. Il a demandé à un robot quel site allait au cinéma. Le robot a répondu « Netflix » et est parti.
Neige a cherché Netflix sur l’ordinateur. Beaucoup de films sont sortis, mais pour Bouton, ce n’était pas vraiment un cinéma, simplement des films.
Maintenant, Bouton était en colère, il voulait juste aller au cinéma !
Il a demandé à un robot qui s’appelait Bob s’il y avait des cinémas, mais Bob a répondu « Non ».
Donc Bouton et Neige sont allés dans un autre miroir.

Chapitre 3 : Parc d’attraction
Après avoir fini son aventure dans le Monde d’Internet, Bouton est entré dans un autre miroir et d’un seul coup, il était dans un parc d’attractions ! Bouton était très excité.
« Regarde, Neige, c’est magique ! » s’est exclamé Bouton avec plein d’enthousiasme.
Mais Neige était déjà parti vers une machine à barbes-à-papa. Quand il est revenu vers Bouton, il était très rose, donc Bouton a crié :
« Ahaaaaaaaa ! Un monstre ! ».
Il a couru trop vite pour Neige et est allé dans un grand-huit qui était très haut. Et soudain… Boom ! Le grand-huit est allé très vite et Bouton est tombé. Mais heureusement, il est tombé sur beaucoup de carottes. Neige est venu le voir, à nouveau propre.
Bouton a éternué et toutes les carottes autour de lui l’ont imité, car elles aussi voulaient devenir un nez de bonhomme de neige. Mais elles ont soufflé si fort que Bouton et Neige ont volé et sont tombés dans un autre miroir.

Chapitre 4 : La grand ville
Après avoir visité le miroir d’attractions, Bouton a entendu des bruits. Des bruits qui ressemblaient à ceux faits par des voitures et aussi des cris. Ils étaient dans New York ! Mais New York n’était pas un cinéma…
Alors qu’il pensait que Neige et lui étaient complètement perdus, il a baissé la tête, juste pour voir un tapis rouge. Un tapis rouge de cinéma ! En plus, son film préféré, avec plein d’aventures, était à l’affiche ! Dans le film, Mr Paul explorait quatre mondes : le Monde de l’Ennui, le Monde d’Internet, le Monde d’Attractions et le Monde des Miroirs !

Cartes tirées : soleil – bouteille – météorite

Il était une fois un soleil qui était enfermé dans une bouteille avec quatre missions à réaliser. Voici comment c’est arrivé. La lune était la petite copine du soleil. Et puis elle est partie pour une aventure et elle a dit qu’elle allait revenir trois semaines plus tard. Après un mois, comme elle n’était toujours pas rentrée, il lui a téléphoné et elle n’a pas répondu. Finalement, elle est revenue après une année. Le soleil était fâché contre elle et a rompu avec elle. C’était au tour de la lune d’être fâchée. Elle a fait de la magie, et… Pouf ! Le soleil s’est retrouvé dans une bouteille.
Dans la bouteille, c’était tout noir. Après cinq secondes, une très brillante lumière est allée dans la bouteille et a fait mal aux yeux du soleil. Une voix très douce lui a dit :
« Va tout droit, et tu vas voir des carreaux. Récupère-les et mets-les dans un sac.
— Ok, a dit le soleil.
— Maintenant, va à la première mission. Tu as 24 heures pour toutes les accomplir et sortir de la bouteille, parce que la lune a lancé des météorites sur la bouteille pour la détruire. La première mission est de résister aux pizzas. Si tu manges une des pizzas, les monstres vont t’attacher ».
Puis une porte est apparue.
« Va dans la salle.
— Oui » a dit le soleil.
Quand il est allé dans la salle, il a vu mille pizzas. Il a couru vers elle.
« C’est impossible, mais je peux le faire ».
Il a résisté une heure, puis la voix est revenue :
« Tu dois faire la deuxième mission : tu dois surmonter un obstacle. Et si tu tombes, ce sera dans la lave ».
Il a passé le premier, puis tous les autres. Mais sur le sixième, il est presque tombé ! Il s’est retenu par les doigts et a réussi à grimper sur l’obstacle, puis a fini la deuxième mission.
« Tu dois aller pour le troisième défi dans une salle de lasers. Si tu touches les lasers deux fois, les monstres vont venir.
— J’ai passé trois lasers, il m’en reste quatre ! » a dit le soleil après un moment.
Mais il a touché un laser.
« Oh non ! Maintenant, il y a des monstres qui veulent me tuer ! »
Le soleil était sur le dernier laser. Il l’a touché aussi. Maintenant, il y avait tous les monstres qui le suivaient !
« Soleil, pour la quatrième mission, tu dois mettre les carreaux que tu as ramassés au bon endroit. Vite ! Tu as trente secondes ! Quand tu as fini, va dans la fusée et pars ».
Le soleil a mis les carreaux au bon endroit et est parti. Tous les monstres l’ont suivi, mais… Boom ! La bouteille a explosé. Tous les monstres sont morts et le soleil a pu aller sur la Terre.

Cartes tirées : hibou – bateau – boire une potion

Dans un grand bateau dans l’océan, il y avait un hibou qui s’appelait Sams. C’était le capitaine d’un bateau du nom de Papyrus. Le but de leur voyage était de trouver de l’or. Ils sont allés sur une petite île. Là, une fois arrivés sur l’île, les pirates ont tout exploré et ils ont fini par apercevoir une caverne. Ils sont rentrés et, malheureusement, il y avait des pièges ! Un pirate a activé une corde et s’est retrouvé coincé entre deux murs.
Après cela, ils ont dû descendre dans un puits par une corde. C’était terrifiant. Il n’y avait pas de lumière, c’était très sombre. Le capitaine Sams a allumé les torches qui se trouvaient sur le mur. Le prochain piège était terrible ! Quand le premier pirate a posé son pied sur le piège, de petites flèches sont sorties du mur.
Après avoir réussi à éviter tous les pièges, ils sont arrivés au coffre. Ils ont pris l’or. Sams a aussi pris une potion qu’il y avait au fond du coffre. Ils sont sortis de la caverne et sont partis de l’île. Une fois sur le bateau… Boom ! Le bateau a coulé ! Mais avant, Sams avait bu la potion qui lui permettait de respirer sous l’eau ! Il a nagé pendant des heures avec les poissons.
Il a vu Antalie, le village de la mer. C’était magnifique ! Il y avait beaucoup de poissons dans des bateaux. Il a vu un restaurant et a voulu manger là. Sur son chemin, il a croisé un poisson-épée, qui s’appelait Gildpard. Ils sont tous les deux allés au « Krusty Shell ». Ils ont ouvert la porte et ont mangé des hamburgers.
Mais ils ont vu un voleur dans l’allée qui s’appelait Jill. Elle a volé des cornichons.
« Vous n’avez rien vu ! dit Jill. Tu es un hibou ?
— Uhh oui. Tu n’as jamais vu de hibou ?!
— Tes lacets sont défaits, dit Jill.
— Vraiment ? dit Sams. Au secours ! »
Tous les voleurs se sont mis à courir. Ils étaient cinq et ont profité de la distraction pour s’enfuir.
« On ne pourra pas les retrouver », dit Sams.
Ensuite, il y a eu un accident dans le bateau ! Il a coulé et a écrasé les voleurs. Jill était là, et après cela a préféré rendre les cornichons. Sams et Gilpard ont amené Jill au Krusty Shell pour redonner les cornichons à Monsieur Krab.
« Ahaaaaa ! Un robot attaque ! » a dit Sams.
Un grand robot a attaqué le Krusty Shell pour trouver la formule secrète des cornichons. Et il a détruit le Krusty Shell, puis a voulu prendre la formule secrète et tous les cornichons.
Les policiers sont alors arrivés. Mais… Booooom ! Ils sont écrasés par un cornichon géant. Sams a grimpé sur le robot.
« Ne grimpe pas sur moi ! ».
Sams a donné un coup de pied dans la fenêtre.
« Arrête-toi, robot »
Sams a essayé de contrôler le robot avec le volant qui se trouvait dedans. Sams a ainsi réussi à obtenir la formule scrète. Tout le monde a alors dit :
« Tu nous a sauvés ! ».

Cartes tirées : ombre – roulotte – tomber dans un piège

J’étais en train de dormir dans la chambre – la chambre de mon terrible oncle. Il était mon gardien depuis que mes parents étaient morts. J’avais juste trois ans.
« Félicia ! a dit mon oncle. Je vais te donner ton porridge, maintenant !
Je suis sortie de la chambre et suis allée à la cuisine. J’ai porté le porridge dans mes mains et suis revenue dans la petite chambre. Après avoir fini mon porridge, j’ai regardé les étoiles. Lentement, les étoiles tombaient. J’ai décidé de faire un vœu pour retrouver ma liberté quand… j’ai vu que ma peau était devenue complètement noire !
« Ahaaaaaa ! j’ai crié. Je suis une ombre ! »
J’ai réfléchi à ce que je pouvais faire pour redevenir humaine.
« Je peux peut-être faire un autre vœu… »
Mais cela n’a rien fait.
« Uhh ! j’ai crié. Pourquoi ça ne marche pas ? »
J’ai alors vu que l’étoile que j’avais regardée pour faire le vœu était en train de mourir. Je suis allée à la cuisine pour demander ce qu’il s’était passé.
« Oncle ? j’ai demandé. Oncle John ?
— Quelle est cette voix que j’entends ? a dit mon oncle.
— Oncle John ! C’est moi, Félicia !
— Eh ! Peut-être que c’est juste quelqu’un dehors, a pensé mon oncle.
— Hmmm… j’ai pensé. S’il ne me voit pas, je peux sortir de cette vieille caravane ! »
J’ai glissé sous la fenêtre de la chambre et suis allés dehors très doucement pour ne pas faire de bruit du tout. J’ai regardé l’étoile mourante.
« L’étoile, j’espère que tu vas avoir une jolie mort ».
Tout à coup, l’étoile a explosé, mais elle n’était pas morte ! Elle était en vie, et ma peau était redevenue normale. J’étais redevenue humaine, mais en plus, j’avais gagné ma liberté ! Maintenant, je n’étais plus avec mon méchant oncle.
À présent, je suis avec une gentille famille, avec deux parents et un enfant. On habite dans une vraie maison et je suis très heureuse.

La classe de CM1 de Julien

Héloïse De Ré, Sarizu

J’ai proposé aux élèves de Julien deux sujets différents, qu’ils ont traités seul ou à deux.

Sujet 1 : Raconter la rencontre entre un humain et un zoupi (un animal imaginaire présent dans Le Monde d’en Bas). L’un des deux se trouve face à un problème ; l’autre va lui apporter son aide.

Sujet 2 : À la manière de l’Odyssée de Sohan, raconter le voyage d’un lecteur dans l’histoire qu’il lit. Il va perturber l’histoire dans laquelle il se retrouve projeté, par exemple en aidant les personnages.

Lawrence, Anne, Phlem et Armana sont quatre amis qui vivent en plein milieu de la forêt. Ils sont des cousins qui vivent dans une maison avec leur famille. Chaque nuit, ils s’assoient à côté d’un feu et les adultes leur disent des choses sur les animaux de la forêt. Ils ont beaucoup parlé des zoupis et des drenobles.
Les zoupis sont de petites créatures qui donnent plein d’informations et sont de très bons compagnons. S’ils sont blancs, ils ont quelque chose à dire, mais s’ils sont rouges, ils n’ont rien à dire. Les zoupis sont bons, mais les drenobles ne le sont pas. Ils essaient de tuer les magiciens et détruisent leurs maisons. Ils ont des bâtons en bois qui sont très pointus. Les drenobles ont été créés par les humains qui savaient qu’ils ne pouvaient pas se défendre seuls contre les magiciens.
Un jour, les quatre enfants vont dans la forêt. Quand ils reviennent, il y a une grande surprise. Ils regardent, bouches ouvertes. Il y a du feu partout, la maison est détruite ! Au loin, ils entendent des cris. Soudain, Lawrence voit quelque chose.
« C’est quoi ça ? » demande-t-il aux autres.
C’était blanc, avec plein de poils.
« C’est un zoupi ! crie Anne. Qu’est-ce que tu as vu ? demande-t-elle ensuite au zoupi.
— Un groupe de vingt-trois drenobles ont capturé les magiciens et les ont emmenés au Rouge Point, répond le zoupi.
— Oh oh ! dit Phlem. Nous devons les sauver, vite !
— Il y a des épées dans l’arbre, là-bas ».
Les enfants prennent les épées et vont dans la forêt pour trouver Rouge-Point. Juste devant la ville, ils trouvent des drenobles.
« Un, deux, trois ! »
Les enfants crient et courent pour attacher les drenobles. Soudain, Lawrence est frappé par un bâton, mais est heureusement rattrapé par Armana. Les enfants courent : ils doivent trouver une autre solution pour attraper les drenobles. Ils arrivent à un arbre où des loups mangent. Anne demande au chef :
« Est-ce que tu peux nous aider à attacher les drenobles ?
— On vient juste de sauver les magiciens, répond le loup. Maintenant, ils sont à leur maison.
— On y va ! crie Phlem ».
Les enfants courent à leur maison, où leur famille les attend. Ils sont tous très heureux !

Il était une fois dans Hawaii un zoupi qui s’appelait Tom. Il avait des yeux qui brillaient rouge. Il avait des pois verts et des oreilles roses. Tom marchait sur un volcan et le sol a commencé à bouger. Une petite fille de onze ans, qui s’appelait Léa, a entendu le zoupi qui pleurait. Elle ne savait pas que c’était un zoupi, à ce moment, mais elle a quand même couru jusqu’au volcan. Léa est arrivée et a vu Tom. Elle a aussi remarqué que le sol bougeait beaucoup, donc elle s’est mise à courir très vite, après avoir pris Tom dans ses mains. Il était lourd, mais très petit.
Quand Léa a pris Tom, ses mains sont devenues chaudes, et la petite fille a deviné que le zoupi était magique. Tom a joint ses pattes avant, les a agitées, et une corde est alors apparue : Tom a commencé à créer une tyrolienne ! Il dit à Léa, en lui donnant une branche :
« Prends ça et attache-toi sur la corde ! ».
Léa a pris la branche, puis Tom a essayé de pousser Léa, mais il était trop petit. Le sol bougeait de plus en plus. Alors Léa et Tom ont commencé à courir vers la maison de Léa.
Et à présent, ils n’étaient plus en danger. Alors en chemin, ils se sont assis pour une ou deux minutes.
« Je m’appelle Léa, et toi ?
— Hmm… Je… Je m’appelle Tom, a-t-il bafouillé. Mais pourquoi m’as-tu sauvé ?
— Parce que je t’ai entendu pleurer et je savais qu’il y allait avoir une éruption volcanique » a répondu Léa.
Les deux entendent soudain quelques pleurs.
« Ça ressemble à des pleurs de zoupis ! a fait remarquer Tom.
— Allez, on va sauver un autre zoupi ! ».
Tom et Léa ont marché directement vers les pleurs. Plus ils avançaient et plus les pleurs devenaient forts. Alors que les pleurs étaient devenus très bruyants, Tom et Léa ont décidé de faire une pause. Ils ont alors aperçu des petits points roses derrière un rocher.
« C’est un zoupi femelle ! » a dit Tom.
Dès qu’il a vu cet autre zoupi, il l’a trouvé adorable.
« Bonjour, je m’appelle Tom » se présente-t-il en faisant une révérence.
Et en même temps, il pensait : « Ça, c’est la plus belle zoupie que j’aie jamais vue ! ».
« Bonjour Tom, je m’appelle Valentine » a-t-elle répondu d’une voix aigüe.
Léa a observé les deux zoupis parler, et elle a aussitôt su que Tom aimait Valentine. Soudain, Valentine a manqué de tomber sur un rocher, et Tom l’a sauvée en l’attrapant dans ses bras.
« Oh, merci, Tom ! Merci de m’avoir sauvée ! ».
Et d’un seul coup, elle a compris qu’elle aimait Tom. Alors elle le lui a dit, et il a répondu qu’il l’adorait, lui aussi. Et Léa était très heureuse pour les deux zoupis.

Bella marche vers sa maison. Quand elle s’arrête, elle voit quelque chose de bizarre. Elle appelle sa maman. L’animal est grand et de couleur bleue. Elle dit au téléphone qu’elle veut de l’aide. La maman dit :
« Qu’est ce qu’il se passe ?
Il y a quelque chose dans ma chambre ! » répond Bella.
La maman est surprise. Quand elle arrive à la maison, la maman de Bella ne voit pas sa fille. Le zoupi a emmené Bella dans une maison sale et moche que les autres personnes ne peuvent pas voir, et dans laquelle elles ne peuvent pas aller. Le zoupi dit :
« Je veux une amie qui a les cheveux courts et les yeux bleus.
— Pourquoi tu ne demandes pas à quelqu’un d’autre ?
— Parce que tu es ma cible !
— Quoi ? Je ne sais même pas qui tu es !
— Moi, je sais qui tu es, dit le zoupi, et tu vas devenir mon amie. »
Le zoupi transforme Bella en un robot qui peut faire ce qu’il veut. Mais le zoupi se sent coupable de ce qu’il a fait.
Des années plus tard, Bella meurt : elle est restée un robot pendant trop d’années. Le zoupi pleure parce qu’il voulait la retransformer en humaine, mais quand il arrive dans la chambre de la maison sale et moche, il voit que Bella est morte.
« Qu’est ce que je vais faire ? se dit-il. J’ai laissé Bella en robot trop longtemps ! »
Et il pleure, il pleure, il pleure.

Il était une fois un petit garçon qui se promenait dans le palais du Pays du Sucre. Un petit zoupi se baladait aussi. Le petit garçon, qui s’appelait Raymond, lui dit :
« Tu es très adorable ! Mais comment t’appelles-tu ?
— Sucré. Je m’appelle Sucré, et je suis un zoupi. Est-ce que tu veux être mon ami ?
— Oui, j’aime les zoupis ! »
Après cette petite conversation, Raymond et Sucré sont très amis. Ils se promènent dans le palais et font tout ensemble : ils dorment, mangent et vivent des aventures.

Il était une fois un zoupi qui avait perdu ses parents. Le zoupi s’appelait Renaud. Il regardait partout pour trouver ses parents quand il a entendu un bruit étrange.
« Bonjour Renaud ! Je sais où sont tes parents. Ils sont à Paris. »
Et Renaud a répondu :
« Madame, où es-tu ? Je veux que tu m’aides à trouver mes parents. Et une seconde… quel est ton prénom ?
— Mon prénom est Manon. Viens, je vais t’aider, a répondu la voix. »
Le jour suivant, ils ont commencé leur voyage.
« Alors, comment tu as perdu tes parents ?
— Oh… ils sont allés au magasin, et… »
Soudain :
« Papa, maman ! »
Les parents étaient dans la boulangerie. Ils achetaient une baguette.
« Madame et monsieur Rey, pourquoi avez-vous laissé votre fils au parc ? demande Manon.
— Comment le savez-vous ?
Je ne peux pas le dire : c’est un secret. Et ce n’est pas important. C’est bien qu’on ait réussi à vous retrouver. Je dois y aller maintenant. A bientôt ! »
Et ça, c’était une belle histoire !

Chapitre 1 : Les messages
Bella a onze ans. Ses parents sont morts, et elle vit avec ses grands-parents. Pour son anniversaire, ses grands-parents lui donnent un premier message secret. Et après, chaque jour, elle trouve un autre message. Il lui fait longtemps pour recevoir tous les messages, mais ce jour arrive. Le dernier lui apprend qu’il existe un monde secret appelé Ohidrav.
« Waouh ! » dit Bella.
Deux semaines plus tard, elle est dans la forêt. Elle voit alors un animal. Il est doux et a de petits yeux et de grandes oreilles. Il peut voler et chanter avec une petite voix. C’est un « zuo ».
Chapitre 2 : Ohidrav
Deux jours plus tard, Bella va de nouveau dans la forêt. Elle appelle :
« Petit zuo ! Est-ce que tu es là ? »
D’un seul coup, elle voit deux sorcières. Elle se met à courir et à crier.
Pendant une semaine, elle ne retourne plus dans la forêt. Mais le huitième jour, elle y va et voit le zuo. Il lui dit :
« Je vais t’emmener dans le monde secret ».
Grâce à lui, elle vole dans le ciel, et voit alors un Maître qui s’appelle Chunfou. Il lui dit que les sorciers ont mordu ses parents.
Chapitre 3 : Sécurité
Elle arrive dans le monde secret d’Ohidrav. C’est un monde avec de la magie, et plein de très belles choses. Bella découvre que ses parents avaient un cristal magique. Elle le prend, mais les sorciers arrivent et essayent le l’attraper. Le cristal tombe. Zuo le ramasse et s’envole avec Bella.
La jeune fille est devenue célèbre à Ohidrav !
Mais au bout de deux semaines, les sorciers retrouvent Bella et le cristal…
Chapitre 4 : Le petit voleur
Cinq jours plus tard, un garçon voit que le cristal est magique, et veut le garder pour lui tout seul. Il attrape le cristal et s’enfuie. Mais il y a une trace magique qui permet de le suivre. Le petit garçon est arrêté, emmené par les policiers. Bella récupère le cristal et retrouve sa liberté.

Le petit monstre :
Il était une fois un zoupi qui se promenait au marché. Il rencontre une fille qui s’appelle Tiana. Ils se présentent. Il aime les pommes, elle aime les oranges. Elle aime danser et il aime faire du sport. Le zoupi dit qu’il veut devenir l’ami de Tiana.
Les amis vont au cinéma et mangent du popcorn. Après, le zoupi va dans la maison de Tiana (sa maman est d’accord) et les amis jouent ensemble.

Je m’appelle Lucy. Je lis le livre Cendrillon. C’est très bien. Et pouf ! Je me retrouve dans le livre. Je vois Cendrillon dans la forêt, avec son cheval. Elle me voit, et dit :
« Bonjour !
— Bonjour, Cendrillon. Pourquoi es-tu là ? C’est dangereux !
— Je suis perdue !
— Je vais t’aider à retrouver le château, je lui dis.
— Merci, ça, c’est très gentil !
— On peut camper là pour la nuit.
— D’accord.
— Va chercher du bois pour faire un feu, moi, je vais pêcher des poissons ».
Après avoir fait notre feu, Cendrillon et moi donnons du foin au cheval.
« Cendrillon, tu dois faire griller le poisson sur le feu ».
Nous finissons de cuisiner, mangeons, puis nous endormons sur une couverture.
Dans la matinée, je me réveille avant Cendrillon. Je commence à cuisiner le petit-déjeuner, puis, quand j’ai terminé, réveille Cendrillon. Quand on a fini de manger le petit-déjeuner, on a commencé à chercher le château.
« Aaaaaaaaah ! » crie soudain Cendrillon.
On vient juste de voir un loup. On se met à courir, jusqu’à ce que le loup disparaisse. On arrive près d’un étang et on reste là pour se relaxer, mais seulement un petit peu, car on voit de nouveau le loup. Au bout d’un moment, on trouve le château. Le roi et la reine me disent que j’étais la plus grande héroïne !
Je demande à la Fée de me ramener à la maison. Et pouf ! Je suis de retour chez moi.

Des garçons lisent Dog Man. Mais quand ils lisent, ils sont téléportés dans le livre. Tout de suite, ils le savent, car ils voient tous les personnages qui sont dans le livre Dog Man. Ils voient d’abord Petey, qui leur dit :
« Je vais voler un diamant. Si vous voulez rentrer chez vous, vous devez voler le diamant avec moi ».
Petey et les garçons vont à la maison du chef, parce que c’est lui qui a le diamant. Ils coupent l’électricité de la maison en sectionnant tous les fils. Ils donnent des coups de pied à la porte, qui s’ouvre. Ils entrent dans la maison, mais ils voient Dog Man en allant vers le coffre-fort. Petey et les garçons font mal à Dog Man, mais Dog Man dit :
« Si vous voulez vraiment rentrer à la maison, vous devez capturer Petey et me rendre le diamant ».
Alors les garçons capturent Petey et ils l’envoient en prison, ce qui est bien mérité. Et quand ils rouvrent les yeux, ils sont dans leur maison.

La classe de CM2 de Jérémie

Comme les élèves de Julien ayant choisi de travailler sur le premier sujet, la classe de Jérémie a, par petits groupes, inventé des histoires où la route d’un.e jeune humain.e croise celle d’un zoupi. Tous les élèves n’ont malheureusement pas eu le temps de terminer leur texte, mais voici déjà trois récits :)

Après l’école, je me suis promenée sur un chemin. Le chemin est dans une forêt dont tout le monde dit qu’elle est magique. Je n’y crois pas mais j’y ai rencontré un petit animal, un Zoupi. C’était une très grande boule de poils violette avec des yeux trop grands pour sa tête. Ses yeux avaient la couleur du chocolat. Je pense qu’il avait peur car il était en train de trembler et donc je lui ai demandé : « Est-ce que tu peux parler français ? ». Il m’a répondu en chantant : « Oui ! ». Donc j’ai su que nous pouvions avoir des conversations et je lui ai alors demandé comment il s’appelait. Il a répondu en chantant : « Éclipse. ». Dès cet instant, j’ai su que j’aimais cette petite chose.

Je lui ai demandé où était sa famille. Il a répondu en murmurant : « Je suis malade, j’ai besoin d’aide. ». Je lui ai posé la question : « Comment puis-je t’aider ? ». Il m’a alors annoncé qu’il avait besoin d’une queue de chien, de sept yeux d’insectes, de poussière de fée, d’un diamant et d’une corne de licorne. Je ne savais pas où trouver ces ingrédients magiques. Il m’a rétorqué de le suivre.

Nous sommes rentrés dans une forêt magique et on a marché, marché et encore marché pendant des heures. On a découvert une maison dans un arbre. Il m’a dit que c’était là que se trouvaient les ingrédients. Je suis entré dans la maison et j’ai regardé partout. J’ai trouvé tous les ingrédients. Je me suis à tout mélanger quand le Zoupi a crié : « Attends ! Il y a des mots magiques, tu dois dire « Bob, Bob le bricoleur, Bob Bob le bricoleur, Bob Bob le bricoleur !!! » ». J’ai dit la formule et j’ai mélangé tous les ingrédients. Cela a donné un fruit magique de toutes les couleurs. Je l’ai donné à Éclipse. Le Zoupi l’a mangé et est devenu tout vert. Il m’a remercié chaleureusement et est sorti de la maison dans l’arbre. Et ce fut la dernière que je l’ai vu.

Zoé et le Zoupi

Il était une fois une jolie fille qui s’appelait Zoé. Elle jouait dehors quand elle entendit une jolie mélodie venant de la forêt. Elle décida de suivre cette musique et soudainement elle vit quelque chose de mystérieux.

Cette « chose » toute bleue avait des yeux orange clair et quatre petites pattes. « Pourquoi trembles-tu ? » lui demande Zoé. La créature fit un son étrange et la jeune fille utilisa Google traduction avec son téléphone pour savoir ce que le petit animal lui avait dit. La petite chose lui avait répondu : « Bonjour, je suis un Zoupi et je m’appelle Sigelly. J’ai peur et je suis triste parce que je suis perdu. Je ne sais pas où se trouve ma maison. Peux-tu m’aider ? ». Zoé lui répondit qu’elle l’aiderait avec plaisir.

Ils s’enfoncèrent dans la forêt pour retrouver la maison de Sigelly. Mais Zoé tomba dans un puits avec le Zoupi. Dans ce puits, il y avait un toboggan qui se jetait dans une grande caverne. Et dans cette immense grotte se trouvaient en réalité tous les Zoupis du monde.

Après avoir raccompagné la petite créature, il était temps pour la petite fille de rentrer chez elle. Zoé n’arrivait pas à retrouver le chemin du retour mais Sigelly demande à un Zoupi de chanter dans la forêt pour l’aider à retrouver le chemin.

Une fois, je suis allé me promener dans la forêt et j’ai trébuché sur quelque chose. En tombant, je me suis cogné la tête et j’ai perdu connaissance. Au bout d’une heure, j’ai fini par me relever. Et là, je vois un petit animal mystérieux face à moi. Il était tout orange avec de grands yeux bleus. Le petit animal semblait malade. J’ai essayé de communiquer avec lui en le saluant. « Bonjour ! », lui ai-je dit. Il m’a répondu : « ZOUPI !!! » et il a pointé son doigt vers le haut. J’ai pensé qu’il essayait de me dire qu’il venait d’une autre planète avec beaucoup de créatures comme lui, des Zoupis. Je me suis alors demandé quoi faire pour aider le petit animal. À force de penser, j’ai réussi à avoir une idée. J’allais construire une fusée et mettre le Zoupi dedans.

J’ai alors ramené l’animal chez moi en courant. Une fois chez moi, j’ai pris du fer qui était dans ma cabane. J’ai aussi pris du verre et plein d’outils. J’ai commencé à construire la fusée. Cela m’a pris trois heures mais je suis parvenu à la terminer. À ce moment, je me retourne et vois un autre Zoupi arriver. La petite créature crie et se réfugie derrière moi : « Oh non !!! Darth Zoupi !!! ». L’autre petit animal est noir et rouge. Il court vers la fusée et commence à tout détruire. Je tire sur le méchant Zoupi avec ma petite carabine qui finit par laisser la fusée tranquille. Je le force à aller dans la cabane et je verrouille la porte. Ensuite je mets le gentil Zoupi dans la fusée, je cours vers ma maison et j’appuie sur le bouton pour faire démarrer la fusée qui s’envole dans l’espace. Le gentil Zoupi peut repartir sain et sauf sur sa planète.

Lycée franco-allemand de Sarrebruck, Allemagne

Je me suis rendue à trois reprises au Lycée franco-allemand de Sarrebruck, afin d’accompagner les élèves de 3e (9. Klasse) dans la création de leurs histoires.

Lors de la première séance, en décembre, j’ai présenté le projet en compagnie d’Aurore Berton, mon ancienne professeure d’allemand, et de sa collègue Cristina Billes. Les élèves devaient, par groupe, écrire une histoire qui mêlerait à la fois récit en allemand et récit en français. Pour cela, ils devaient suivre une trame que j’avais préparée au préalable et tirer différentes cartes qui leur imposeraient des contraintes au fil de l’écriture. Lors de cette première rencontre, les élèves ont formé des groupes : 4 élèves germanophones et 2 élèves francophones environ. Ils se sont mis d’accord sur les évènements principaux de leur histoire et ont commencé à rédiger le premier chapitre.

Je suis revenue au lycée en février, puis en juin. J’ai pu lire les passages déjà rédigés par les élèves, les guider, leur donner des conseils. Entre les différentes séances, chaque groupe a travaillé de son côté.

Les chapitre en allemand ont majoritairement été rédigés par des élèves français et vice-versa. Durant les séances où j’étais présente, cela a également été l’occasion pour les élèves de chaque groupe de se concerter, de se corriger…

Je suis ravie de vous livrer les trois histoires les plus abouties (choisies par les professeures). Le but n’était pas d’arriver à un résultat parfait, il reste sans doute quelques maladresses, mais nous ne voulions pas trahir les idées et le style de nos petits auteurs.ices en herbe ! J’espère que, comme moi, vous apprécierez certaines traductions très littérales d’une langue à l’autre, qui donnent des formulations tout à fait intéressantes 😉

Une amitié extraordinaire

par Arthur, Dorian, Dominik, Ben, Fatoumata et Bianca

Cartes tirées :

Personnage principal : un dinosaure

Son lieu d’habitation : une grotte

Son allié : une araignée

L’élément perturbateur : une disparition

La péripétie : sauver un zombie

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Kitty

par Chioma, Éloïse, Hannah, Paula, Lydia et Garance

Cartes tirées :

Personnage principal : un chevalier

Son lieu d’habitation : une tour

Son allié : un cochon

L’élément perturbateur : une famine

La péripétie : combattre un monstre

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Le Cyclope et le Loup

par Bilal, Leonie, Katinka, Emilie, Nadhir et Tom

Cartes tirées :

Personnage principal : un cyclope

Son lieu d’habitation : un nuage

Son allié : un loup

L’élément perturbateur : un pari

La péripétie : survivre à une tornade

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Collège Adalbert de Bouzonville, France

J’ai rencontré de nombreuses classes au collège Adalbert le mardi 28 mai, et ai eu le plaisir de terminer ma journée en compagnie de la classe de 3e de Delphine Cangialosi, avec laquelle j’ai animé un atelier d’écriture.

Le thème était le suivant : Littératures de l’imaginaire et régimes totalitaires – propagande, argumentation et persuasion.

J’ai lu aux élèves un extrait du troisième tome du Monde d’en Bas, puis leur ai demandé de s’en inspirer pour écrire un dialogue argumentatif entre un Zaquaxy et un adolescent. Le Zaquaxy cherche à persuader sa jeune victime de rejoindre les rangs de Vrisac. Pour cela, il s’appuie sur ses doutes, sur ses craintes, cherche à lui prouver qu’il ou elle n’est pas apprécié.e à sa juste valeur par sa famille et ses amis…

Deux groupes ont souhaité me faire parvenir leur texte. Les voici !

Le Zaquaxy – Il paraît que tu veux rejoindre la troupe d’Amor Vrisac ?
Mornny – Oui,… j’ai quelques doutes en ce moment… sur mon existence…
Le Zaquaxy – Cela a-t-il un rapport avec le fait que l’homme qui t’a élevé, depuis ton plus jeune âge, ne soit pas ton vrai père ?
Mornny – QUOI ??! Que viens-tu de dire ??
Le Zaquaxy – Tu l’ignorais ?? Je suis désolé, je pensais que tu le savais…
Mornny– Comment peux-tu savoir ça ??
Le Zaquaxy – Je le sait car ton vrai père a violé ta mère et tu es d’ailleurs née de ce viol…
Mornny – Je, je….
Le Zaquaxy – Tu ne me crois pas, j’imagine, mais pourtant je peux te l’assurer… j’ai moi-même puni cet homme pour ce crime…
Mornny – Il faut que je rentre… je dois tirer tout ça au clair…
Le Zaquaxy – Non, non attends… si tu rentres en parler à tes parents, ils vont nier car ils ne t’aiment pas, tu n’es pas la vraie fille de « ton père » et ta mère ne te voulait pas, tu es une erreur de la vie, d’après eux….
Mornny – Mais mon père a un lien puissant avec moi… il m’aime vraiment…
Le Zaquaxy – Faux ! Il fait semblant depuis tout ce temps, ouvre les yeux ; mon Maître, lui, aime tous ses sujets de la même façon, alors que ton entourage ne t’aime pas !
Mornny – Tu mens !! Mes amis et ma famille m’aiment vraiment ! Ma vie était bien mieux avant de savoir tout cela !
Le Zaquaxy – Alors ? Me suis-tu chez mon Maître ?
Mornny – …Puis-je y réfléchir… ?

« Qu’en ai-je à faire de vos balivernes !? Que nos yeux n’aient plus jamais à se croiser ! » dit Julie sous le coup de la colère.

Un fracas qui s’apparentait à une porte retentit. Julie, qui n’avait que 14ans, savait déjà ce qu’elle voulait… ou plutôt ce qu’elle ne voulait pas ! Elle ne voulait pas épouser Messire Gonflant, l’époux parfait aux yeux de ses parents.

Elle erra dans le village pendant quelques temps jusqu’à trouver un banc sous un vieux chêne. Elle pensait y trouver le sommeil cette nuit-là pour que ses parents se fassent du souci. Elle s’assoupit puis fut réveillée par des bruits de pas. Tout de suite, elle fit un bond et questionna l’ombre :

« Qui va-là ?» mais rien n’y fit. Les pas semblaient se rapprocher. Elle fit donc un tour sur elle-même, mais le temps de tourner, un homme apparut. Elle hurla et dans sa précipitation, trébucha sur une roche. Un très mauvais pressentiment la parcourut. Et pourtant ! L’homme tendit sa main, il avait l’air de vouloir l’aider ; elle tendit sa main tout en se méfiant.

«Qui êtes-vous ? s’empressa t-elle de dire.

– Messire Ezequiel.

– Quel drôle de nom ! »

Julie rassembla ses affaires.

« Que faites vous ici à une heure aussi tardive ? demanda-t-il.

– Je fugue, dit-elle à voix basse.

– Une fugue ? dit-il surpris. N’es-tu pas jeune pour fuguer de la sorte ?

– Mes parents désirent que je me marie avec Messire Gonflant, il est…. benêt ! »

Ils rirent tous les deux.

Après quelques belles paroles, ils s’étaient assis tous les deux et discutaient :

« Tu sais Julie, Monseigneur Vrisac peut t’offrir tout ce dont tu as besoin, dit-il.

– Je n’ai besoin de rien !

– Même pas de liberté ? Monseigneur Vrisac laisse couler l’eau sous les ponts tant que ça ne lui nuit pas.

– Qu’entends-tu par là ?

– Il est prêt à satisfaire tous tes besoins.

– De l’argent ?

– Oui.

– Lavée, nourrie, blanchie ?

– Et tant d’autres choses…

– Et qu’en est-il de ma famille ?

– Crois-tu qu’ils t’aiment sincèrement ? Serais-tu avec moi si tel était le cas ? Nous, nous t’accepterons à bras ouverts dans notre grande famille ».

Un long blanc se fit.

« Très chère, reprit-il, tu n’as rien à craindre je te le jure… j’ai moi-même rejoint mon Maître dans de pareilles circonstances, alors que je n’étais qu’un fourbe scélérat, il est venu me trouver. Il m’a remis dans le droit chemin.

– Qu’est ce qu’il y gagne, votre Maître, monsieur Ezequiel ?

– Pardon ?

– Quel intérêt peut avoir votre Maître à venir me trouver, à trouver les gens comme moi ?

– Il est bon. De plus c’est un visionnaire.. il cherche des gens avec qui régner.

– Je n’ai pas bien compris.

– C’est un homme de pouvoir, dans tous les sens du terme. Bientôt il possédera toutes les terres et sera le sauveur que tout le monde attend. De surcroît, il a des pouvoirs de rang 7, jamais quelqu’un n’a eu pareil pouvoir, étant donné que l’échelle ne va que jusqu’à 5 !

– Mais je n’ai aucun pouvoir, moi ! Que va-t-il ou que compte-t-il faire de moi ?

– Mon seigneur est notre berger à tous. Il accueille toutes les brebis égarées avant de les transformer en loups.

– J’ai envie de venir mais… mais j’ai peur de décevoir ma famille en réalité.

– Quelle famille ? Cette famille sans scrupules qui te laisse dehors sans venir te chercher à un âge pareil ? Si c’est vraiment ce que tu veux, alors reste ici, je m’en irai seul, dit-il en se levant.

– Non,non ! Excusez-moi, vous avez raison, je vaux bien mieux que ça !

– Si tel est ton souhait, alors retrouve-moi demain, ici, au crépuscule, nous partirons de nuit ».

Ils se séparèrent. Julie rassembla ses affaires, puis le lendemain partit rencontrer Monseigneur Vrisac. Plus jamais on ne la revit.

Héloïse De Ré – ateliers d'écriture

Crédits :

Pour l’arrière-plan : Bilal, Leonie, Katinka, Emilie, Nadhir et Tom, du lycée franco-allemand de Sarrebruck

Pour Bob l’hippopotame et Tina le poulpe : Miheala, Magdalena, Mollie et Mia, de la classe de CM2 de Laurie

Pour Amor Vrisac et le zoupi : Héloïse Collignon